CONTEXTE DU PROJET PILOTE.

I.1 Dans quel contexte se situe le projet.

Le projet vise à faire évoluer, voire à créer des organisations qui, au sein de l'enseignement supérieur permettent d'assurer des formations professionnelles associant étroitement les centres de formation et les entreprises.

Une première expérience intitulée « Sandwich » a prouvé les possibilités de développement en Hongrie d'une formation initiale d'ingénieurs par la voie de l'alternance associant étroitement partenaires industriels et établissements d'Enseignement supérieur.

L'Université Technique de Budapest accueille actuellement dans trois spécialités environ quarante étudiants sur deux ans ; un grand groupe hongrois, la Sté Dunaferr est le principal partenaire industriel.

Deux organismes français (le CNAM et l'Association Ingénieurs 2000) participent activement à cette formation « Sandwich » selon des principes proches de ceux qu'ils développent en France; un consultant allemand explore les possibilités d'extension du partenariat industriel en direction de firmes allemandes.

I.2. Besoins identifiés.

Tous les acteurs de l'expérience actuelle (étudiants, entrepreneurs, enseignants) souhaitent poursuivre ce type de formation. Au cours de cette expérience nous avons identifié des axes de progrès justifiant la réalisation d'un certain nombre de réformes de structure associées à des besoins bien identifiés.

Il s'agit surtout -et c'est le but du projet-de mieux répondre aux exigences d'un partenariat entre établissements d'enseignements supérieurs et entreprises industrielles dans le domaine de la demande de formation, de la coévaluation et de l'accréditation du diplôme préparé.

I.3. Stratégie de formation professionnelle ou organisationnelle.

Etablir un réseau européen de formations en alternance qui puisse le plus facilement possible permettre des échanges d'apprenants. La diversité des statuts actuels (apprentis, salarié, boursier, étudiant) est une entrave à ces échanges.

BUTS.

CONTENU DU PROJET.

Associer étroitement des organisations industrielles à une formation professionnelle supérieure est un acte essentiel dans une politique de l'emploi. Pour que cette association soit valorisée, les partenaires doivent être associés à la construction du projet de formation, au recrutement des apprenants et à leur évaluation. Chaque partenaire garde aussi un rôle privilégié conforme à ses missions: l'entreprise dans la définition du statut qu'elle donne à l'apprenant et dans le suivi de la séquence professionnelle de l'alternance, l'université ou l'ecole pour l'acquisition des savoirs et la délivrance du diplôme.

Nous voulons proposer des structures qui valorisent cette association, en d'autre terme qui assurent un bon partenariat malgré l'hétérogéneité des acteurs (école ou université, entreprise ou organisation professionnelle).

L'identification de l'existant montre que deux axes sont prioritaires. L'établissement des règles de la coévaluation d'une vraie formation en alternance et l'accréditation d'un diplôme d'ingénieur prenant bien en compte le partenariat.

  1. La coévaluation. Les différentes équipes partenaires (écoles ou université, entreprises industrielles), en Hongrie, en France et en Allemagne, doivent établir les acteurs, les contenus et les outils de la coévaluation :

Mode de travail entre les acteurs. Cet aspect est essentiel compte tenu de la disparité des modes de fonctionnement entre le monde de la formation et le monde de l'entreprise.

La formation à donner aux acteurs de la coévaluation.

Les méthodes d'évaluation des deux types de séquences doivent être définis : composition des jurys, objectifs donnés aux contenus des séquences professionnelles ainsi qu'à leur soutenance, missions confiées aux tuteurs enseignants et ingénieurs lors de ces soutenances.

Il y a aussi les conditions de passage et d'obtention du diplôme. Nous reviendrons sur la condition d'obtention du diplôme au prochain paragraphe.

Il faut élaborer des réglements statuant sur les conditions de passage d'un cycle au suivant en prenant en compte les impératifs des acteurs et débouchant sur une réelle coévaluation.

  1. Accréditation du diplôme. Les formations initiales par alternance doivent permettre l'obtention d'un diplôme reconnu nationalement. Cette reconnaissance doit être une première étape d'une accrédiation européenne. Les équipes constituantes de ce projet étudieront les conditions d'obtention d'une accréditation. Le champ d'expérience sera la Hongrie et l'obtention d'un diplôme d'Ingénieur.

Différentes étapes sont prévues :

1. Les conditions offertes par les universités hongroises pour délivrer le diplôme d'ingénieur de l'université en y incorporant les conditions de l'alternance et de la coévaluation. 2.Les conditions à remplir pour obtenir à l'échelon national une accréditation spécifique de délivrance d'un diplôme par la voie de l'aternance.

  1. Développements connexes, impact et diffusion du projet.

Le projet devra favoriser d'une part la constitution d'une équipe d'universités hongroises se donnant pour mission des formations initiales d'ingénieurs par l'alternance et d'autre part la mise en place de conditions d'échanges internationaux d'étudiants alternants.

Les résultats du projet seront regroupés sous forme de documents précisant régles de fonctionnement et méthodologie. Ils doivent être intégrés dans le produit de formation qui est proposé aux entreprises que l'on souhaite associée aux formations en alternance.